--
« C’est une drôle d’idée de se mettre en scène et de filmer un autoportrait quand on a presque 80 ans. Cette idée a germé dans ma tête un jour, sur la plage de Noirmoutier, quand j’ai réalisé que d’autres plages avaient marqué ma vie. Les plages sont devenues prétexte et chapitres naturels du film. J’ai souhaité transmettre à mes proches et à d’autres quelques-uns des faits et travaux de mon parcours de vie. Et plus encore, tourner les miroirs vers les autres, ceux qui m’ont formée, ceux que j’ai rencontrés, ceux que j’ai aimés. » Agnès Varda
En revenant sur les plages qui ont marqué sa vie, la cinéaste française Agnès Varda invente une forme d’auto-documentaire. Elle se met en scène au milieu d’extraits de ses films, d’images et de reportages. Elle nous fait partager avec humour et émotion ses débuts de photographe de théâtre, puis de cinéaste novatrice dans les années cinquante, sa vie avec Jacques Demy, son engagement féministe, ses voyage à Cuba, en Chine et aux USA, son parcours de productrice indépendante, sa vie de famille et son amour des plages.
Biographie
Agnès Varda est née en 1928 de père grec et de mère française. Après de courtes études à Paris, un apprentissage de la photographie la conduit à devenir, dans les années 50, photographe du Festival d’Avignon et de la troupe Jean Vilar - Gérard Philipe. Cinéaste depuis 1954, elle crée en 1956 une société de production Ciné-Tamaris pour son premier long-métrage La Pointe Courte (également premier film de Philippe Noiret). Ce qui lui vaut le titre de “Grand-Mère de la Nouvelle Vague”. Elle effectue deux longs séjours à Los Angeles avec Jacques Demy, son époux, décédé en 1990, dont elle a deux enfants. Depuis 1975, elle s’auto-produit via Ciné-Tamaris et réalise également de nombreuses expositions de photos et installations. Parmi les 33 longs et courts métrages, fictions ou documentaires réalisés par Agnès Varda, citons :
Cléo de 5 à 7, 1961
Le bonheur, 1964, (Ours d’argent au Festival de Berlin et Prix Louis-Delluc)
Daguerrotypes, 1975
Sans toit ni loi, 1984, avec Sandrine Bonnaire (Lion d’Or, Festival de Venise, 1985)
Jacquot de Nantes, 1990
Les glaneurs et la glaneuse, 2000 (Prix Méliès, Cannes, 2000)
Prix et mentions
Prix Henri Langlois 2009
CĂ©sar du Meilleur Film Documentaire 2008
Prix du Meilleur Film Français 2008 (Syndicat français de la Critique de Cinéma)
SĂ©lection officielle Mostra de Venise 2008
http://www.cine-tamaris.com
